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Faire des fenêtres en bois

Photo du rédacteur: AlterculteursAlterculteurs

Quelques fondamentaux pour le travail du bois

La sécurité : il faut apprendre auprès de quelqu’un qui sait faire pour avoir les bons gestes, il faut être concentré sur sa tâche et ne pas se laisser distraire, il faut être organisé et bien repéré les boutons d’urgence pour éteindre les appareils au cas où avant de commencer, pour le travail du bois à la main, (même chose avec des machines en fait) il ne faut jamais placer ses mains dans le trajet de l’outil

Voici grossièrement les étapes et les outils que nous avons utilisé pour construire des cadres pour deux fenêtres à guillotine en bois :


Un solide établi en bois bien stable

Un étau avec une planche et une vis vissant dans l’établi permet d’attacher la pièce à travailler directement sur l’établi. Sinon des presse-joints pneumatiques sont vraiment pratiques et utiles pour attacher plusieurs pièces à travailler dans la bonne position et plus tard pour serrer les assemblages collés pour le séchage.


On varlope à l’aide d’un rabot les tasseaux pour obtenir des surfaces bien planes sur les côtés et on mesure ceci à l’aide de blocs qui permettent de rapidement vérifier les épaisseurs.


Pour découper dans le sens de la longueur une partie conséquente d’un tasseau, on utilise une scie à disque sur table qui permet grâce un guide sur lequel est calé le tasseau de découper le morceau dans le sens du bois.

Une scie à onglet permet de découper des morceaux de bois à un angle fixe et de répéter l’opération pour avoir toutes les pièces découpées de la même longueur. Celle-ci est fixée à l’établi afin de fournir une grand stabilité et une grande précision dans la répétition.

Les tasseaux sont ainsi découpés à la bonne longueur avec une surface bien plane et à angle droit à chaque bout.


Pour connecter les morceaux du cadre ensemble, nous avons réalisés des tenons et mortaises. Ceux-ci sont marqués directement sur le morceau grâce à un trusquin, un outil de précision qui permet de tracer des lignes parallèlement à un bord (il faut s’assurer d’avoir un bord bien droit, grâce à la scie à onglet par exemple) et de reporter ces mesures plusieurs fois de façon précise sur plusieurs morceaux afin d’assurer le bon emboîtement du tenon dans la mortaise.

Ensuite grâce à des scies tenues en main, on scie à l’intérieur des lignes pour la mortaise et à l’extérieur des lignes pour le tenon afin d’obtenir un emboîtement serré. Pour détacher le morceau à l’intérieur de la future mortaise, on utilise une petite scie à chantourner.

On termine avec le ciseau à bois pour retirer l’excès et s’assurer que chaque surface interne de la mortaise et celles en contact sur le tenon sont bien ajustées. On vérifie au fur et à mesure du travail avec le ciseau à bois à l’aide d’une équerre à coulisse ou juste un coin que les surfaces sont bien planes pour assurer un maximum de surface de contact entre le tenon et la mortaise pour une bonne adhésion.

Note : pour réaliser une assemblage solide qui résiste à la traction, on peut utiliser des queues d’aronde, des trapèzes emboîtés qui permettent de créer un joint très fort dans une direction.




Une défonceuse sur table est utilisée pour créer les rainures dans certains tasseaux de la fenêtre pour pouvoir caler la vitre dessus plus tard.

L’assemblage est réalisé une fois pour vérifier que tout va bien. S’il faut varloper pour assurer des surfaces planes, c’est fait à ce moment.

Puis chaque morceau est verni puis mis à sécher de façon à ce qu’un minimum de surface touche le support. Le vernis utilisé ici est 1/3 huile pour protéger en conditions extérieures, 1/3 solvant et 1/3 huile de lin. S’il s’agit de pièces qui iront à l’intérieur, le vernis utilisé aurait été plutôt à l’eau.

Chaque morceau de l’assemblage est enduit de colle et rapidement réassemblé. La colle à bois est particulièrement efficace sur les longueurs de planches collées entre elles. Une fois l’assemble collé, il est serré via des serre-joints afin de le maintenir en place et sous pressions le temps du séchage.

Là où c’est nécessaire une râpe à bois permet de faire des corrections rapides de plusieurs mm et même cm.

Des vis en laiton seront utilisées là où elles seront apparentes car elles sont plus jolies et ne rouillent pas. Lorsqu’il faut visser dans le bois, penser à percer avant afin d’éviter de fendre le bois.



ca passe! le cadre de la fenêtre est terminé!


Quelques considérations concernant le bois

Il faut savoir si on travaille du bois vert, que lorsqu’il va sécher il risque de craquer. Ce n’est pas forcément un soucis dans la construction par exemple mais si l’on travaille un beau meuble, il vaut mieux prendre du bois déjà sec même s’il est alors plus dur à travailler.

Il faut compter environ 1 an de séchage par tranche de 25mm d’épaisseur, mais tout dépend des conditions de séchage.

Le cèdre est un bois intéressant car il est résistant aux insectes et aux intempéries et il sent bon mais il est assez fragile.

Le merisier est plus dur à travailler mais est plus solide. Toutefois il n’est pas résistant aux insectes donc convient mieux pour des meubles intérieurs.

Le chêne blanc est un bon bois d’extérieur et il est aussi bien pour les meubles.



merci L'Gosseux d'Bois!!



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